LES AYMARAS
Hommes du ciel
On connaît l’anecdote de Zeuxis. Le peintre de l’antiquité fit le portrait d’un contemporain avec une grappe de raisins. Quand il exposa son œuvre les oiseaux n’hésitèrent pas à venir picorer les fruits. Zeuxis effaça les raisins, furieux de voir que le portrait ne faisait pas peur aux passereaux. Sans doute fit-il le mauvais choix.
LA CONQUISTA
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Les photos d’un cauchemar indien
À l’occasion de l’accrochage de son exposé sur les Indiens, une élève a donné pour titre à l’un de ses panneaux : « Les indiens portaient des noms composés d’un nom d’animal et d’un adjectif : par exemple Nuage Rouge ». Scolaire, le professeur fait remarquer que le nom d’animal manque ; mais l’élève fait valoir que ce nom est très beau, c’est pour ça qu’elle l’a choisi. La poésie l’emporte parfois sur la logique grammaticale. Dans un film récent, un anthropologue
LES MAYAS
Paysans sans passe-montagne
Comme chacun sait, le 1er janvier 1994, pour fêter à leur façon l’entrée en vigueur de l’Accord de libre échange nord américain, les troupes armées de l’Ejercito Zapatista de Libération Nacional occupèrent durant 24 heures les villes de San Critóbal de las Casas, Ocosingo, Las Margaritas et Comitan, dans le centre et l’est du Chiapas, cependant que nombre de paysans s’emparaient des terres de grands propriétaires.
Le très médiatique subcomandante Marcos expliqua dès lors que les passe-montagnes, qui assuraient la sécurité de ces hommes, étaient le symbole d’un peuple sans visage
LES SERIS
Moins nombreux que les animaux
Vers l’ouest, sur une route de Chihuahua, les clichés de Michel Roget montrent que ce n’est pas un hibou qui est cloué à la porte d’une modeste maison de bois, mais bien la carcasse d’une machine à écrire de laquelle il ne reste que quelques touches. Sans doute l’annonce d’un écrivain public. Mais ce funeste présage fait risquer ces lignes avec prudence.
LES YAQUIS
Indiens de Paix
Mars 2004, un Mexicain témoigne des difficultés à faire des images de ces Indios : « la tribu Yaqui est constituée de personnes qui n’acceptent pas de poser, et refusent qu’on les prenne en photo, j’ai dû le faire en me cachant… depuis ma voiture avec mon objectif 200 mm ; en regardant les négatifs… je me suis aperçu que seul un bébé s’en était rendu compte », récit tiré d’une revue spécialisée toujours en ligne. Le préjugé de l’Indien rebelle et idiot contamine jusqu’à la photographie.